Suite à la directive européenne concernant la gestion des déchets de l’industrie extractive de 2006, un inventaire des dépôts miniers puis des études pour appréhender la pollution ont été entrepris sur le territoire français. Sur le cas du secteur minier de Saint-Martin-la-Sauveté, l’étude " maisons sur dépôt " fait état de pollution au plomb et au cadmium dans les sols, les plantes potagères et l’eau. Ces contaminations sont anciennes, mais les expositions chroniques des occupants de ces habitations, l’exposition des animaux qui pâturent sur les prairies avoisinant les sites, et le risque lié à l’accumulation de ces contaminants chimiques au cours de la chaîne alimentaire ont conduit à proposer des mesures de gestion adaptées dans un arrêté préfectoral signé le 13 avril 2016. Dans l’attente de réponses des instances nationales, ces mesures ne sont pour le moment pas mises en œuvre. Or la gestion d’une crise comprend à la fois l'établissement de mesures techniques et la mise en place d'une communication de crise. La communication, reflet des actions de l’Etat est un enjeu majeur. Les populations sont dans l’attente de réponse. Mais les mesures de gestion sont en suspend à cause de des limites liées aux rouages administratifs, des pressions politique et économique. Cette inertie amplifie le risque médiatique. Bien que les préoccupations environnementales et l’enjeu de santé publique émergent qu’elles suscitent soient d’apparition récente, au vu de l’étendue de la pollution sur le territoire national, un cadre réglementaire est à prévoir pour une réaction efficace.