Après la présentation de la structure et des propriétés physiques et chimiques du vert malachite, l'auteur étudie son activité biologique. Le composé s'avère efficace dans la lutte contre les protozoaires ectoparasites, les champignons pathogènes et l'agent responsable de la nephrite interstitielle hyperplasique en raison de sa distribution rénale. L'étude pharmacocinétique révèle qu'après une résorption essentiellement branchiale, le vert malachite se distribue largement dans les différents organes du poisson et est métabolisé rapidement en vert leucomalachite dont l'élimination lente est fonction de la teneur en lipides des tissus. La toxicité du vert malachite, dont les manifestations cliniques, hématologiques, biochimiques et histologiques sont exposées, est fonction de divers facteurs intrinsèques et extrinsèques (principalement la température et le pH de l'eau). La présence de résidus dans la chair des poissons pose problème. En effet, le vert malachite bien que non mutagène dans les conditions expérimentales, est potentiellement tératogène et possède des propriétés cytotoxiques à l'origine de son pouvoir cancérogène. C'est pourquoi, l'auteur après avoir présenté l'étude thérapeutique du vert malachite, envisage des méthodes de substitution à l'utilisation de ce dernier. Les agents thérapeutiques de substitution possibles n'ont cependant pas un spectre d'action aussi large que celui du vert malachite. L'immunoprophylaxie semble être une voie d'avenir dans la lutte contre l'ichthyophthiriose.