L’incidence annuelle des lithiases du haut appareil urinaire a fortement augmenté ces dernières années dans l’espèce féline et cette affection semble concomitante à l’emploi d’aliments industriels développés pour protéger les chats contre les lithiases de phosphates ammoniaco-magnésiens du bas appareil urinaire. Cette étude a pour but de présenter les résultats d’une étude rétrospective portant sur les cas d’urétérolithiases et/ou néphrolithiases diagnostiqués à ONIRIS-Ecole Vétérinaire de Nantes entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2017. L’objectif était de présenter à la fois les données épidémiologiques et cliniques, puis d’exposer les résultats des examens biologiques et d’imagerie médicale, à savoir la radiographie et l’échographie, et pour finir, d’aborder la prise en charge médicale et chirurgicale des lithiases hautes. Trois cent douze chats ont été inclus dans cette étude : 69,2% des animaux présentait uniquement des néphrolithiases, 10% seulement des urétérolithiases et 20,8% à la fois les lithiases rénales et urétérales. Cette affection touche principalement les femelles stérilisées et l’âge médian est de 8,2 ans. Les symptômes sont très divers et majoritairement généraux. 78,5% des chats présentent des urolithiases à gauche tandis que 64,7% des animaux ont des lithiases à droite. Dans la très grande majorité des cas, un unique calcul est visualisé au sein des cavités pyéliques ou urétérales. La dernière partie de ce travail commente les résultats obtenus au regard des données publiées.