La piroplasmose équine est une maladie enzootique mondiale transmise par des tiques, vecteurs des protozoaires Theileria equi et Babesia caballi. L'importance médicale et économique de cette maladie nous impose aujourd'hui d'en savoir plus sur ces vecteurs. Grâce à la science participative, des propriétaires d'équidés répartis sur le territoire français métropolitain ont collecté les tiques chaque semaine sur leurs chevaux dans le cadre du programme PiroSentinel. Les 76233 tiques recueillies par les 203 participants entre juin 2020 et avril 2022 ont été identifiées morphologiquement puis génétiquement pour certaines. Ainsi, sept espèces de tiques dures à des stades différents (L larvaire, N nymphal et A adulte) ont été identifiées comme parasites réguliers des équidés : Dermacentor reticulatus (A), Ixodes ricinus (L, N, A), Dermacentor marginatus (A), Hyalomma marginatum (A), Rhipicephalus bursa (N, A), Haemaphysalis punctata (N, A) et Haemaphysalis concinna (L, N, A). Un atlas photographique a été réalisé. Les 3 espèces les plus abondantes numériquement, D. reticulatus (47,3%), I. ricinus (26,2%) et D. marginatus (14,4%), sont également largement réparties sur le territoire. Hy. marginatum (8,5%) et R. bursa (1,1%) sont retrouvées essentiellement dans le sud. La répartition des Haemaphysalis (2,5%) est difficile à définir en raison du faible nombre de sites concernés. Si 4 de ces 7 espèces sont reconnues comme vectrices de la piroplasmose (les deux Dermacentor, Hy. marginatum et R. bursa), leur présence sur toutes les régions de France métropolitaine et leur abondance constituent un facteur de risque déterminant de contamination des équidés par la piroplasmose équine.
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La piroplasmose équine est une maladie enzootique mondiale transmise par des tiques, vecteurs des protozoaires Theileria equi et Babesia caballi. L'importance médicale et économique de cette maladie nous impose aujourd'hui d'en savoir plus sur ces vecteurs. Grâce à la science participative, des propriétaires d'équidés répartis sur le territoire français métropolitain ont collecté les tiques chaque semaine sur leurs chevaux dans le cadre du ...