La toxocarose est due au développement de nématodes parasites obligatoires de l'intestin grêle chez le chien et le chat. Les animaux parasités rejettent des oeufs de parasite dans leurs matières fécales, qui peuvent être ingérés secondairement par l'homme et entraîner un syndrome de larva migrans. Dans une première partie, l'auteur présente une synthèse bibliographique sur la toxocarose chez les carnivores domestiques et l'homme. Puis, une étude de cas est réalisée à partir de 20 dossiers médicaux de toxocarose humaine diagnostiquée au Centre Hospitalier Universitaire Rangueil à Toulouse entre 1993 et 1995 et à l'Hôpital du Kremlin-Bicêtre en région parisienne entre 2001 et 2006. Cette étude a pour but de montrer l'existence éventuelle d'associations statistiques entre le mode de vie des patients atteints de toxocarose et certains facteurs, qui pourraient être incriminés comme facteurs de risque. Certains facteurs comme la présence d'un potager (65%), l'absence de clôture (69%), la consommation d'abats ou de viande peu cuite (60%), la possession d'un animal de compagnie (75%) et l'absence de vermifugation de celui-ci (73%) sont fréquemment retrouvés parmi les patients. Ces facteurs pourraient donc être envisagés comme des facteurs de risque éventuels dans une future étude cas-témoins. Certaines associations statistiques ont pu être établies entre le mode de vie des patients et les facteurs étudiés. Ainsi, une corrélation entre la région toulousaine et l'absence de clôture a été observée. De même, des corrélations entre les patients habitant une petite agglomération et la présence d'un potager d'une part, et l'absence de clôture d'autre part sont présentes. Si ces liens statistiques entre l'environnement et certains facteurs représentent un facteur de confusion qu'il faudra neutraliser dans les études futures analytiques, ils apportent un ciblage en matière de communication pour la prévention de la toxocarose.