Les établissements français qui pratiquent des soins aux animaux de la faune sauvage, ou « centres de soins », accueillent de plus en plus d'animaux chaque année. Les personnes découvrant un animal sauvage en détresse semblent de plus en plus enclines à lui offrir un accès aux soins. Dans ces établissements, l'accroissement continu des admissions ne s'accompagne pas d'une augmentation suffisante des moyens financiers, ce qui entraîne de nombreuses situations de précarité financière. Il apparaît donc pertinent de dresser un bilan de la situation des centres de soins. Notre travail avait pour objectifs d'étudier l'organisation et le fonctionnement des centres de soins en 2019, et d'évaluer la pertinence de l'arrêté du 11 septembre 1992 qui définit le cadre règlementaire de leur activité. Dans une première partie, nous présentons le cadre historique et législatif dans lequel s'inscrivent les centres de soins à la faune sauvage en France métropolitaine et en Outre-mer ainsi que les bases de leur fonctionnement. La deuxième partie est consacrée à l'enquête destinée aux responsables des centres de soins, via un questionnaire de 84 questions et 334 variables qui a été conçu puis construit sur un logiciel d'enquête. Il s'agissait d'étudier la typologie des centres, en investiguant des domaines aussi variés que les ressources humaines et financières, la prise en charge de l'animal, la sectorisation des locaux, l'alimentation et le stockage, la sécurité, la biosécurité, et enfin la gestion des périodes difficiles. Le taux de réponse obtenu s'est élevé à 71 % (60/85). Les questions ont été analysées sur l'échantillon total, puis séparément pour les centres généralistes d'une part, et ceux accueillant uniquement une catégorie d'espèces (oiseaux, mammifères, reptiles) d'autre part. Deux ACP et une ACM ont été réalisées afin de distinguer des classes de centres : les « petits spécialistes » d'un faible nombre d'espèces aux ressources limitées, les « grands généralistes » aux coûts élevés mais aux ressources les plus importantes, et les centres intermédiaires (400 à 4 000 animaux par an). Les classes obtenues dans la deuxième ACP ont été précisées par une ACM étudiant leurs liens avec des variables qualitatives. Ces résultats et leur interprétation nous ont permis de montrer l'intérêt et les limites de l'arrêté du 11 septembre 1992, puis de mener une réflexion sur le centre de soins idéal et de proposer des recommandations.

Url / Doi : https://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=4095

Localisation : Env Alfort (Bibliothèque)

N° de thèse : 111

Titre anglais : Organization and functioning of the wildlife rehabilitation centers

Résumé anglais : The french wildlife rehabilitation centres are receiving more and more animals each year. People who discover a wild animal in need seem more and more inclined to offer him an access to medical care. In these establishments, the continuous increase in admissions is not followed by a sufficient rise in financial means, leading to numerous situations of financial precariousness. Then, it is relevant to take stock of the situation of the wildlife rehabilitation centres. The aim of our work was to study the organization and the functioning of the wildlife rehabilitation centres in 2019, and to evaluate the relevance of the French Ministerial Order of the 11th of September 1992 “relative to the general functioning rules and the characteristics of the installations of the wildlife rehabilitation centres”, which is defining the regulation framework of their activity. As a first part, we present the historical and legislative framework the wildlife rehabilitation centres in metropolitan France and overseas come within, as well as the bases of their functioning. The second part is dedicated to a survey meant for the people in charge of wildlife rehabilitation centres, by way of a questionnaire of 84 questions and 334 variables which was conceived and then constructed with a survey software. It allowed to study the types of centres, scanning fields as varied as human and financial resources, animal care, division of the premises by sectors, food and stocking, safety, biosecurity, and at last the management of difficult periods. The obtained answering rate reached 71 % (60/85). The questions were analysed on the total sample, then separately for the general centres on one hand, and those receiving only one category of species (birds, mammals, reptiles) on the other hand. Two PCAs and an MCA were leaded to tell clusters of centres apart: the “little specialists” of few species with limited resources, the “big general centres” with high costs but with more important resources, and the intermediate ones (400 to 4 000 animals per year). The obtained clusters in the second PCA were clarified by an MCA studying their links with qualitative variables. These results and their interpretation allowed us to show the interest and the limits of the Ministerial Order of the 11th of September 1992, then to lead a reflection about the ideal wildlife rehabilitation centre and to suggest recommendations.

Mots-clés anglais : Wildlife rehabilitation centre – Wildlife rescue centre – Wildlife – Survey – Organization – Functioning – Multivariate analysis – Legislation – France – Medical care – Rehabilitation – Mammal – Bird – Reptile

En ligne : Oui

Directeur de Thèse : Arné, Pascal

Assesseur / Examinateur : Delsart, Maxime

Type de fond : Fonds contemporain

Emprunt/Réservation