Le fipronil, insecticide agrovétérinaire couramment utilisé, est suspecté d'être un perturbateur thyroïdien. L'évaluation des paramètres pharmacocinétiques de la thyroxine et de l'antipyrine réalisée dans cette étude sur des brebis thyroïdectomisées a permis de démontrer l'absence d'effet du fipronil sur la clairance de ces deux molécules dans l'espèce ovine. L'effet potentiel du fipronil sur la fonction thyroïdienne ne semble donc pas passer par une augmentation de la clairance de la T4 dans l'espère ovine. Ces résultats sont contraires à ceux obtenus chez le rat, qui n'exprime pas, à l'état adulte, la thyroxine-binding globulin, principale protéine de transport des hormones thyroïdiennes chez l'homme et le mouton. Ainsi, les différences interspécifiques doivent être prises en compte lors de l'extrapolation à l'homme des études toxicologiques réalisées chez le rat, espèce de référence.