Dans le but de proposer une méthode d'intervention contre les mammites dans les exploitations à traite robotisée, une enquête auprès de 13 intervenants a été menée. La méthode générale employée est la même que celle utilisée en salle de traite conventionnelle (analyse de documents permettant de définir le modèle épidémiologique, visite de l'élevage, formulation des conseils et suivi). Des adaptations sur : les conditions de mise en place du robot, la motivation et la capacité financière de l'éleveur, la méthode de détection des mammites par l'éleveur et sa maîtrise du logiciel, l'usure des gobelets trayeurs, l'efficacité du nettoyage des trayons et du post trempage, la circulation des vaches au robot, sont à ajouter. Une enquête auprès de 55 exploitations utilisant un robot de traite a été réalisée pour connaître les pratiques de traitement des éleveurs contre les mammites cliniques. Dans 61,2% des cas, les éleveurs n'ont pas changé leurs traitements après l'installation du robot et 94,5 % des éleveurs utilisent des tubes intramammaires à injections espacées de 12 heures dans les mêmes conditions qu'en salle de traite conventionnelle. Quelques uns ont des pratiques différentes susceptibles de diminuer l'efficacité du traitement. Pour vérifier cette hypothèse, nous avons élaboré un outil de simulation de la concentration en Cefquinome ND dans le lait en fonction du temps, de l'écart entre les traites et de l'heure d'injection du tube. Les résultats montrent qu'un écart de 3 heures entre la traite et l'injection de l'antibiotique peut être admis si le traitement est réalisé 3 fois à une demi-journée d'intervalle.