Il n'est pas rare de recevoir aux urgences un animal présentant une pathologie de l'appareil respiratoire. Cette situation se traduit par des signes cliniques plus ou moins intenses allant de la toux à la détresse respiratoire engageant le pronostic vital. Il est donc essentiel de pouvoir reconnaître une détresse respiratoire véritable, de la différencier d'une atteinte non respiratoire aux symptômes semblables et de localiser la région du système respiratoire atteinte (supérieure versus inférieure) pour mettre rapidement en place le traitement adapté (rétablissement de la ventilation versus oxygénothérapie). L'animal se trouvant dans un état critique, une bonne communication au sein de l'équipe de soin est indispensable, d'une part, pour éviter toute manipulation et tout stress inutiles risquant d'exacerber les symptômes et, d'autre part, pour mettre en place la stratégie visant à stabiliser l'animal. L'urgentiste doit avoir une bonne connaissance de l'anatomie et de la physiologie respiratoires afin d'instituer la méthode d'oxygénothérapie la plus adaptée à l'animal pour contrer son hypoxémie ou réaliser, si nécessaire, les techniques d'urgences pour rétablir sa ventilation (thoracocentèse, drain thoracique, thoracotomie provisoire ou ventilation artificielle). À cela s'ajoutent la mise en place d'un accès vasculaire et l'administration de sédatifs et autres traitements permettant de soulager le stress de l'animal (bronchodilatateurs, corticoïdes, etc.). Une fois l'animal stabilisé, l'urgentiste doit savoir réaliser et interpréter certains examens complémentaires spécifiques comme l'oxymétrie de pouls, les gaz du sang, les radiographies thoraciques, les échographies pulmonaires et les prélèvements de l'arbre respiratoire. Grâce aux résultats obtenus, il pourra préciser l'origine de la détresse respiratoire et établir un diagnostic précis (obstruction statique ou dynamique des voies aériennes supérieures, asthme félin, bronchite/bronchopneumonie infectieuse, œdème pulmonaire cardiogénique ou non, hémorragies pulmonaires, épanchement pleural, thromboembolie pulmonaire, etc.). Ce n'est qu'ainsi qu'il pourra instituer un traitement adapté et mettre toutes les chances de réussite de son côté.
[-]
Il n'est pas rare de recevoir aux urgences un animal présentant une pathologie de l'appareil respiratoire. Cette situation se traduit par des signes cliniques plus ou moins intenses allant de la toux à la détresse respiratoire engageant le pronostic vital. Il est donc essentiel de pouvoir reconnaître une détresse respiratoire véritable, de la différencier d'une atteinte non respiratoire aux symptômes semblables et de localiser la région du ...