L'ingestion de raisin frais, sec et de ses dérivés peut être à l'origine d'atteinte rénale aiguë, notamment chez le chien. Le caractère imprévisible, non dose-dépendant et la mortalité élevée de ces atteintes rénales aiguës rendent les intoxications au raisin particulièrement dangereuses. En effet, il n'existe pas d'antidote et le traitement symptomatique des atteintes rénales aiguës ne permet un taux de survie que d'environ 50%. Dans un premier temps, une étude bibliographique présentera la toxicité du raisin, les mécanismes d'action, le tableau clinique, le traitement à apporter et s'attachera à proposer un pronostic en fonction du tableau clinique observé. Dans un second temps une étude épidémio-clinique prospective portant sur 339 cas (317 chiens et 22 chats) sera présentée. L'étude épidémiologique révèle que les animaux exposés sont, pour une grande proportion, âgés de 12 mois ou moins. L'étude clinique quant à elle révèle que suite à l'ingestion de raisin, 71 chiens sur 317 ont présenté des signes cliniques, dont 6 une atteinte rénale aiguë. Pour le chat, 4 sur 22 ont présenté des signes cliniques, dont 1 une atteinte rénale aiguë supposée. Il n'a pas été mis en évidence d'influence de la dose ou de la décontamination digestive sur l'apparition ultérieure de signes cliniques.[-]

La vaccination est un pilier important de la biosécurité et de la prévention des maladies en élevage. Les échecs de vaccination représentent un surcoût économique pour l'éleveur. Une supplémentation en polyphénols, connus pour leurs propriétés antioxydantes, permettrait de réduire les dommages oxydatifs et d'améliorer le succès de la vaccination. Peu de recherches existent sur l'utilisation des polyphénols d'origine botanique chez les ruminants. Cette étude montre l'effet d'une supplémentation en extrait sec de raisin encapsulé, riche en polyphénols, autour de la vaccination sur la réponse immunitaire des jeunes ruminants. Vingt-deux jeunes bovins sont répartis en deux lots, supplémentés ou non. Tous ont été vaccinés, deux fois à trois semaines d'intervalle (à J35 et J56), avec un vaccin inactivé contre des agents pathogènes respiratoires, le virus parainfluenza-3 (PI3) et le virus respiratoire syncitial bovin (VRSB). La mesure des titres en anticorps neutralisants pour ces virus montre une meilleure réponse immunitaire humorale pour le VRSB et le PI3, chez les animaux supplémentés ainsi qu'une séropositivité pour le VRSB plus rapide. Le statut antioxydant total se voit également amélioré. En revanche, la supplémentation en polyphénols n'a pas affecté le gain moyen quotidien, ni le bien-être animal.[-]